Patrimoine canadien

Vignettes historiques

Le travail en forêt : une routine ardue s'impose

L'ouverture des camps de bûcherons coïncide aussi avec l'arrivée d'immigrants Canadiens français, autour de 1826 et 1827. Les premiers bûcherons installés dans les régions du Haut-Madawaska au Nouveau-Brunswick et d'Aroostook au Maine seraient des squatters ayant construit des cabanes le long du fleuve Saint-Jean. Ils y coupaient du bois qu'ils dirigeaient ensuite vers les cours d'eau. Des colons acadiens firent aussi un peu de coupe de bois pour arrondir les fins de mois et même plus encore. Le début du 19e siècle marque ainsi une nouvelle ère, celle de l'industrie forestière, qui saura bouleverser à tout jamais l'histoire du Madawaska.5

Les Madawaskayens s'avèrent de vaillants travailleurs tant aux champs qu'aux chantiers, ce qui plaît beaucoup aux exploitant forestiers. L'industrie du bois permit aux familles déjà établies sur les plus petites fermes de joindre les deux bouts, sans toutefois leur permettre de hausser leur niveau de vie. Les fermiers plus à l'aise quant à eux, n'eurent guère le choix de céder leur place aux nouveaux riches, soit les entrepreneurs forestiers, les directeurs d'usines et les marchands.6

Les chantiers

Avec l'ouverture des chantiers, ce sont de nouveaux espaces et par le fait même de nouvelles conditions de travail qui s'offrent aux habitants du Madawaska. Bûcherons et draveurs laissent derrière eux vie de famille et travail à la ferme pour monter aux chantiers au début de l'hiver et n'en revenir qu'au printemps. La neige et l'eau étaient alors à la base même du système de transport de l'industrie forestière, faute de systèmes ferroviaire et routier.7