Patrimoine canadien

Vignettes historiques

Monsieur Lude : portrait d'un bûcheron heureux

« Mon père prenait soin de la ferme dans ce temps-là, il est ensuite tombé malade. Je me souviens, quand j'ai commencé à gagner de l'argent, il voulait que j'achète une terre à bois, moi je voulais m'acheter un 'char'. Finalement j'ai plié et j'ai acheté une première terre à bois. »3

Généreux avec ses voisins, Monsieur Lude était toujours prêt à donner un coup de main, ça lui est revenu par la suite puisque plusieurs gens des environs qui cherchaient à vendre leurs terres à bois n'ont voulu vendre à personne d'autre que lui. Les Landry possèdent aujourd'hui cinquante-deux terres à bois.

Quand on s'est mariés, Anita et moi, je travaillais dans le haut de la Rivière-Verte la semaine et je revenais passer les fins de semaine à la maison. Dans ce temps-là, on avait encore la ferme. On avait des vaches, des cochons, des moutons, des poules... on travaillait à la ferme l'été et dans le bois l'hiver. C'était comme ça. On s'est débarrassé de la ferme une dizaine d'années passées, on a continué à acheter des terres à bois et on a pu embaucher une trentaine de gars qui ont travaillé pour nous autres durant l'hiver. On coupait du bois franc qu'on vendait en billots à Fraser (voir vignette historique # 1, 2, 3 et 4). On en fendait aussi en bois de chauffage pour vendre, ce qu'on continue à faire aujourd'hui4, ajoute-t-il.