Patrimoine canadien

Vignettes historiques

Termes génériques utilisés vers 1604 par Samuel de Champlain pour désigner les différents groupes d'Amérindiens qui peuplent le territoire de l'Est : Souriquois ou Micmacs, Eteminquois - ou Etchemins et Almouchiquois - ou ceux vivant en territoire américain. Ghislain Michaud, Les gardiens des portages : l'histoire des Malécites du Québec, Québec, Les Éditions GID, 2003, p. 23.

Les Wolastoqiyik et la forêt : un respect mutuel

À l'arrivée des premiers colons acadiens vers la fin du 18e siècle, la vallée du fleuve Saint-Jean était déjà peuplée par la Première Nation Wolastoqiyik ou Malécite, appartenant à la grande famille algonquienne. Le nom Madawaska serait en fait tiré de la langue algonquienne, madawes signifiant porc-épic et kak signifiant pays. Le peuple Wulustukieg ou Malécite s'identifie comme étant « le peuple du fleuve Saint-Jean » démontrant ainsi son puissant sentiment d'appartenance à la région.1

Les textes sont anciens et les témoignages peu nombreux en ce qui concerne l'histoire du peuple autochtone du Madawaska, malgré quelques exceptions.

L'histoire officielle, pour différentes raisons, s'est montrée particulièrement diserte sur la présence indienne dans le bas du fleuve. Les Etchemins font de brèves incursions dans le territoire, mais n'y résident pas. Les Wolastoqiyik sont connus comme des Indiens originaires de la vallée de la rivière Saint-Jean. (...) Il faut attendre les années 1690 pour que la dénomination Malécite apparaisse dans les documents officiels français. Jusqu'alors, les Indiens habitant la zone comprise entre la côte Atlantique et la rive sud du fleuve Saint-Laurent étaient désignés sous la dénomination générale Etchemins. Ce dernier vocable servait également à désigner l'ensemble des Indiens d'Acadie, à l'exception des Micmacs considérés comme un groupe à part.2